Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/304

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fardeaux, de m’aider en aucune manière. Quand nous fumes prêts à retourner au comptoir, chacun d’eux refusa de porter aucune autre charge que sa couverture et ses provisions, sauf Veiage, avec qui je partageai nos pelleteries pesant en tout six cents livres. Il nous fallut beaucoup de temps pour amener jusqu’au fort d’aussi lourds fardeaux.

A mon arrivée, je rendis mes comptes. Toutes les marchandises confiées à mes soins avaient été échangées pour des pelleteries, à l’exception d’un peu de poudre et de quelques balles employées à la chasse. On en déduisit la valeur de mes appointemens dans mon règlement de compte définitif avec l’agent de la compagnie américaine des fourrures. On me retint aussi dix dollars pour le prix du chien que, réduits aux dernières extrémités de la faim, nous avions été obligés de tuer pour sauver ma vie et celle de neuf Français. M. Cote ne considérait pas nos retours comme bons, et se plaignait de ce