Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/303

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grande abondance. Un de mes chiens mourut, et nous le mangeâmes.

Nous suivions le vieux sentier des Indiens ; mais une neige épaisse était tombée depuis leur passage. Sous cette neige, nous trouvâmes plusieurs chiens morts, et divers objets jetés»ou laissés par les Indiens, tels que des os, des mocassins usés, des morceaux de cuir. Tout cela nous servit à ne pas mourir de faim. Mon dernier chien fut tué et mangé. Il nous restait encore une longue distance à parcourir avant d’atteindre les bisons ; nos forces s’épuisaient tous les jours ; nous tînmes conseil, et il fut décidé que l’on tuerait un des chiens de la compagnie des fourrures. Cette dernière ressource nous permit d’arriver jusqu’aux bisons, et toutes nos misères finirent.

Lorsque j’eus tué beaucoup de bisons, l’abondance ayant reparu dans le camp, les Français devinrent paresseux et insolens ; ils refusèrent d’aller chercher la viande, de traîner les