Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/324

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j’attendais du secours. Il n’y avait pas de cabanes d’Indiens plus près que le village d’où Ome-zhuh-gwut-oons était venu à ma suite, et j’avais quelques raisons de supposer qu’il ne se trouvait, à plusieurs milles à l’entour, personne autre que lui, ma femme et mes filles.

Étendu par terre, je priai le Grand Esprit d’abaisser sur moi des regards de pitié et de m’envoyer du secours dans le temps de ma détresse. Pendant que j’achevais mes prières, les moustiques, qui s’étaient abattues en grand nombre sur mon corps nu, et dont les piqûres ajoutaient beaucoup à mes souffrances, commencèrent à se lever, volèrent quelque temps autour de moi, et disparurent enfin. Je n’attribuai pas ce soulagement si grand à l’intervention immédiate d’un être supérieur répondant à ma prière : la soirée devenait assez froide, et c’était, je le savais bien, l’effet de la température. J’étais cependant convaincu, comme je l’avais toujours été dans les temps de détresse et de danger, que le maître de ma vie, quoique invisible, était près