Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/332

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de plusieurs autres Indiens que mes filles et leur mère s’étaient arrêtées dans ce village en se dirigeant vers le lac de la Pluie.

En arrivant au comptoir de la compagnie du Nord-Ouest, près de ce lac, nous les trouvâmes retenues par les traiteurs, dont les soupçons avaient été excités par leur agitation et leur terreur évidentes, et par le souvenir de m’avoir vu passer avec elles quelques jours auparavant. Dès qu’on put m’apercevoir du fort, la vieille femme s’enfuit dans les bois, entraînant les jeunes filles avec elle ; mais les agens de la compagnie la firent poursuivre et on la ramena.

MM. Stewart et Grant me dirent de prononcer quelle peine serait infligée à cette femme, bien évidemment coupable d’avoir trempé dans un attentat contre ma vie : ils déclarèrent qu’ils la regardaient comme aussi criminelle qu’Ome-zhuh-gwut-oons, et qu’elle avait mérité la mort ou toute autre punition dont je voudrais la frapper ; mais je demandai qu’elle fût mise sur-le-champ à la porte du fort, sans provision et avec