Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/334

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Pluie, en me confiant aux soins de Simon Macgillevray, fils de celui qui, bien des années auparavant, avait tenu un rang si élevé dans la compagnie du Nord-Ouest. Il me donna une petite pièce où mes filles préparaient mes repas et pansaient mes blessures. J’étais très faible ; mon bras restait extrêmement enflé, et il en sortait, de temps à autre, des esquilles. Je vivais en cet endroit depuis vingt-huit jours, quand le major Delafield, commissaire des États-Unis pour les limites, vint au comptoir, et, entendant parler de mes aventures, me proposa de me conduire, dans son canot, à Mackinac ; mais, quel que fût mon désir de l’accompagner, je me trouvais trop faible pour entreprendre un pareil voyage. Le major Delafield, me jugeant lui-même hors d’état de voyager, me laissa, en partant, beaucoup d’excellentes provisions, deux livres de thé, du sucre, d’autres objets, une tente et des vêtemens.

Deux jours après, je tirai de mon bras le nerf de daim qu’Ome-zhuh-gwut-oons avait lié autour