Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/337

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sonnes, il me dit que j’étais un fou de ne les lui avoir pas montrés plus tôt. Il m’avait pris, ajouta-t-il, pour quelqu’un de ces blancs méprisables qui restent chez les Indiens par paresse ou par débauche ; mais, sachant qui j’étais, il essaierait de faire quelque chose pour moi. Il alla lui-même, avec plusieurs hommes, chercher mes filles dans le comptoir. Son intention avait été de se remettre en route dès le lendemain matin ; mais, ayant donné presque toute la nuit à mes affaires, il résolut de rester en cet endroit un jour de plus, et de faire de plus grands efforts pour retrouver mes enfans.

Le seul résultat de cette recherche fut la conviction que, par les manœuvres de M. Macgillevray et de la famille de son beau-père, mes filles étaient tombées entre les mains de Kaw-been-tush-kwaw-naw, l’un des chefs de notre village de Me-nau-zhe-tau-naung. Il me fallut donc renoncer à tout espoir de les ramener cette année ; dans le triste état où je me trouvais, il ne me resta plus qu’un seul désir, celui d’aller