Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/338

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passer l’hiver avec des hommes de ma couleur, auprès de mes plus jeunes enfans, à Mackinac.

Je savais que M. Macgillevray, comme presque tous les traiteurs de la compagnie du Nord-Ouest, était mal disposé à mon égard, par le souvenir de ma coopération avec le parti de lord Selkirk, à la prise de leur poste de la rivière Rouge. Je savais aussi que ma position personnelle envers les Indiens me ferait difficilement obtenir l’autorisation de rester, soit dans les comptoirs de l’une ou de l’autre compagnie, soit même à peu de distance. J’avais reçu d’un Indien une blessure cruelle et dangereuse ; et, selon les coutumes du pays, j’étais forcé, on s’y attendait du moins, à me venger sur le premier de la même bande que je viendrais à rencontrer.

Si l’on avait connu mon séjour dans l’un ou dans l’autre comptoir, bien peu d’Indiens se seraient aventurés à y venir.

Toutes ces considérations me firent accepter l’offre bienveillante du major Long, de me conduire aux États, et je pris place dans un de