Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/380

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Dans la plupart de leurs coutumes concernant les devoirs envers les morts, on distingue non seulement les traces d’affections tendres, mais même une foi vive en une existence future. Ils croient que leurs amis séparés d’eux peuvent connaître et apprécier la valeur des bons offices qu’on leur rend après leur départ.

Au grand conseil de la prairie du Chien, en i853, un chef siou, de la bande éloignée du Sissitong, tomba malade et mourut d’une fièvre bilieuse. C’était un homme fort distingué dans sa nation, et comme il était venu à une grande distance de son pays pour obéir à l’appel de notre gouvernement, le commandant militaire de ce poste crut devoir lui rendre les derniers honneurs du guerrier. Les hommes de sa bande étaient réunis autour de son corps, dans la cabane où il avait expiré, et quand l’escorte arriva, ils le soulevèrent sur sa bière. Cent voix mâles chantèrent une espèce de requiem, que traduit ainsi une personne qui connaît bien leur langue :