Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/41

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d’un coup de tomahawk. Le reste de la nuit se passa sans plus de sommeil, et le matin, de bonne heure, je me réfugiai dans le camp fortifié.

A mon arrivée, les chefs tinrent conseil et envoyèrent deux jeunes hommes chercher les ustensiles laissés dans ma cabane ; mais, comme je savais que les Sioux étaient aux aguets dans les alentours y et que, si les jeunes guerriers étaient tués ou maltraités, leurs amis ne manqueraient pas de m’attribuer leur malheur, je les devançai par un chemin détourné, bien résolu à courir les mêmes chances. Je trouvai ma cabane respectée, et nous ne fûmes aucunement inquiétés dans notre retour au fort avec mes bagages.

Les Sioux, de temps à autre, s’approchaient de notre camp retranché, mais sans jamais se hasarder à en faire l’attaque. Au commencement du printemps, les Ojibbeways partirent tous le même jour, et moi je fus obligé de rester, parce que je m’étais chargé, pour un traiteur alors absent, de quelques paquets de fourrures que je