Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/46

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Nous trouvâmes aussi, sur notre route, un traiteur américain, dont je ne me rappelle pas le nom, mais qui me témoigna beaucoup d’égards. Il me pressa de quitter les Indiens et de retourner avec lui aux États-Unis. J’étais pauvre ; je possédais peu de pelleteries de quelque valeur ; j’avais une femme et un enfant. Il me dit que le gouvernement et le peuple des États seraient généreux envers moi, il me promit même de m’aider de tout son pouvoir ; mais je résistai à ses offres, préférant rester encore avec les Indiens, sans renoncer à mon intention de les quitter un jour. J’appris de lui que plusieurs de mes parens étaient venus à ma recherche jusqu’à Mackinac, et je lui dictai une lettre qu’il se chargea de leur faire parvenir. Au moment de se séparer de nous, il donna à Wa-me-gon-abiew et à moi un canot d’écorce à chacun, et nous fit plusieurs autres présens d’une grande valeur.

Dans notre marche vers la rivière Rouge, Wy-ong-je-cheween, à qui nous avions confié la