Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/58

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ment général des Ojibbeways de la rivière Rouge vers le pays des Sioux. L’intention réelle ou, du moins, l’intention avouée était de chasser et non de les attaquer ou de les inquiéter. Je marchai avec une bande nombreuse, sous la conduite d’Ais-ainse, dont le frère, Wa-ge-to-ne, était un homme de grande considération. Nous remontions la rivière Rouge depuis près d’une centaine de milles, lorsque nous rencontrâmes un traiteur, M. Hanie, qui nous donna un peu de rhum. J’occupais alors, en commun avec plusieurs autres hommes, presque tous parens de ma femme, et avec leurs familles, une longue cabane où il y avait deux ou trois feux. Il était minuit ou un peu plus tard, et je dormais, lorsque je sentis soudain un homme me saisir par la main et m’attirer à lui. Un reste de brasier brûlait encore dans la cabane ; je reconnus, dans l’apparition menaçante qui se montrait devant moi, la figure colérique de Wa-ge-to-ne, le frère d’Ais-ainse, notre principal chef. « J’ai solennellement promis, me dit-il, que, si vous