Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

veniez avec nous dans ce pays, vous ne vivriez pas ; debout donc, et soyez prêt à me répondre, »

Il passa ensuite à Waw-zhe-gwun, l’homme qui dormait le plus près de moi, et lui adressa les mêmes menaces avec une égale insolence. Mais, pendant ce temps-là, un vieillard, mon parent, nommé Mah-nuge, couché un peu plus loin, avait compris le motif de sa visite et l’attendait debout, un couteau à la main ; Wa-ge-to-ne, arrivant à lui, reçut une vive réponse. Il revint à moi, tira son couteau et me menaça d’une mort immédiate. « Vous êtes un étranger, me dit-il, un de ces hommes qui sont venus en grand nombre de lointaines contrées se nourrir, eux et leurs enfans, de ce qui ne leur appartient pas. Vous êtes chassé de votre terre natale, et vous êtes venu parmi nous, parce que vous êtes trop faible et trop peu digne d’avoir une cabane et un pays qui vous appartiennent. Vous avez visité nos meilleurs cantons de chasse, et partout vous avez