Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

détruit tous les animaux que le Grand Esprit nous a donnés pour notre subsistance. Éloignez-vous donc d’ici, et ne nous restez pas plus long-temps à charge, ou bien je prendrai votre vie. »

Je lui répondis que je ne me rendais point dans la contrée que nous allions visiter dans la seule intention de chasser les castors ; mais, qu’en fût-il ainsi, j’avais les mêmes droits que lui et assez de force pour les soutenir. Cette altercation commençait à devenir bruyante, lorsque le vieux Mah-nuge intervint, armé de son couteau, et mit à la porte de la cabane le turbulent Wa-ge-to-ne, à moitié ivre. Nous restâmes long-temps sans le voir, mais son frère nous dit de n’attacher aucune importance à ses paroles.

À ce campement, nous fûmes rejoints par un messager que Muk-kud-da-be-na-sa (l’oiseau noir), Ottawwaw de Waw-gun-uk-ke-sie ou l’arbre croche, envoyait annoncer aux hommes de sa nation son arrivée du lac Huron pour les conduire dans ce pays. Nous fîmes donc volte-face, et