Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/71

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en un seul jour et m’invita à venir avec lui chercher une partie de la venaison, en me signifiant que son intention était de cacher sa bonne fortune au reste de la bande. Mais je refusai net de prendre part à un semblable arrangement, et je partis aussitôt pour la chasse avec Muk-kud-da-be-na-sa et un ou deux autres ; nous eûmes le bonheur de tuer quatre ours, que nous distribuâmes aux affamés.

Nous jugeâmes alors nécessaire de disperser dans diverses directions une bande aussi nombreuse. J’allai, avec Muk-kud-da-be-na-sa (l’oiseau noir), Wah-ka-zheet un autre homme, camper à deux journées de distance de l’endroit que nous venions d’habiter. Pendant ce séjour, sortis tous un matin pour la chasse, nous nous séparâmes les uns des autres ; revenu tard dans la nuit, je fus étonné de ne trouver, à la place de notre cabane, qu’un petit monceau d’herbe sèche qui nous avait servi de lit. Là dormait l’Oiseau noir, qui, arrivé peu de temps avant moi et depuis le déplacement de la cabane, s’était couché,