Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/76

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nous tenir en garde contre la médecine que nous avait donnée Nah-gitch-e-gum-me, parce qu’il en résulterait pour nous malheur et misère, non immédiatement, mais à l’époque de notre mort. Nous n’en fîmes donc pas usage, et comme nous tuâmes quelques pièces de gibier, Nah-gitch-e-gum-me crut avoir beaucoup contribué, par l’efficacité de sa médecine, au succès de notre chasse. Voyant que la famine nous menaçait sérieusement, je me séparai de la bande pour aller vivre isolé, bien sûr de pouvoir satisfaire ainsi à tous les besoins de ma famille. Wah-ka-zhe et l’Oiseau noir allèrent au lac Winnipeg, d’où ils ne revinrent pas, quoique je comptasse sur leur retour.

— Ma chasse terminée ; vers l’époque ordinaire des rassemblemens du printemps, je descendis le Be-gwi-o-nus-ko, pour aller visiter les traiteurs à la rivière Rouge. La plupart des Indiens s’étaient mis en marche avant moi ; un matin, passant devant un de nos endroits accoutumés de campement, je vis sur le rivage un petit bâton