Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/97

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ralentir. Je ne dis rien d’abord, mais j’éprouvai une vive perplexité, parce que je ne pouvais supporter l’idée de ne pas m’acquitter envers M. Hanie, et de me voir privé de mon bien par violence ou sans mon consentement. Je rôdai autour de la maison, et je saisis enfin une occasion de me glisser dans la chambre à coucher pendant que M. Wells prenait quelque chose dans un coffre. Il essaya de me faire sortir, puis de me pousser à la porte ; mais j’étais trop fort pour lui.

Les choses en étant venues à cette extrémité, je n’hésitai point à m’emparer de mes paquets ; il me les arracha, je les ressaisis, et dans la lutte qui s’engagea, les sangles venant à se rompre, les peaux tombèrent éparses sur le plancher. Pendant que je les ramassais, il prit un pistolet, l’arma et le dirigea sur ma poitrine. Je restai quelques instans sans mouvement, persuadé qu’il allait me tuer, car je le voyais dans un violent accès de rage ; enfin je saisis sa main, que je détournai de ma poitrine, et tirant de mon