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CHAPITRE XIII. — EMPÉDOCLE D'aGRIGENTE (d). 325

se produit par le choc du souffle sur le cartilage qu'il dit être suspendu à l'intérieur de l'oreille comme un battant de clochette.

— 46. Les odeurs s'introduisent lors des mouvements d'inspira- tion des poumons; aussi on ne les sent pas lorsque l'inspiration est pénible et entravée, comme dans les rhumes. — 22. La pre- mière inspiration de l'animal a lieu lorsque s'évacue le liquide qui baigne les nouveau-nés et que l'air extérieur entre dans le vide par les canaux ouverts; ensuite, la chaleur interne, tendant à s'échapper au dehors, repousse l'air et il y a expiration ; elle cède à la pression de l'air et lui permet de rentrer : nouvelle inspiration. Enfin, dans l'état normal, c'est le sang qui, se portant vers la surface du corps, chasse par son afflux l'air qui sort par les narines — expiration, — puis rentre — inspiration — pour occuper le vide laissé par le sang lorsqu'il retourne en arrière. Empédocle fait un rapprochement avec la clepsydre.

19. Aétius, V. — 7. Le mâle ou la femelle naît d'après la cha- leur ou le froid ; il raconte que, par suite, les premiers mâles sont nés de la terre vers le levant et le midi, les femelles vers le nord.

— 8. Les monstres proviennent de l'excès ou du défaut de la semence, ou d'un trouble dans son mouvement, ou de sa division en plusieurs parties, ou de ce qu'elle se détourne. Il semble ainsi avoir prévu toutes les raisons possibles. — 9. Les jumeaux et les trijumeaux viennent de la surabondance et de la division de la semence. (Cf. Censorinus, VI, 9-40 : La naissance accidentelle des jumeaux est attribuée par Hippon à la quantité de la semence qui se diviserait en deux lorsqu'elle serait en plus grande abondance qu'il n'est besoin pour un seul enfant. C'est aussi à peu près ce que semble avoir pensé Empédocle, qui, à la vérité, ne donne pas de motif à la division. Il dit seulement qu'elle se fait; que si les deux parties occupent des endroits également chauds, il y a deux enfants mâles; pour des places également froides, deux filles; si une place est plus chaude, l'autre plus froide, les sexes sont différents.)

20. Aétius, V. — 44. Les ressemblances des enfants avec leurs parents proviennent de la prédominance des semences génératrices, la dissemblance est due à la dissipation de la chaleur de la semence. (Cf. Censorinus, VI, 6 : Sur ce sujet, voici les distinctions que fait Empédocle : si dans les semences des parents il y a une égale chaleur, il naît un garçon semblable au père; pour un froid égal, une fille semblable à la mère; si la semence du père est plus

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