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MÉLANGES

suffit aux membres de professer une vague croyance en Dieu. C’est toute leur religion. Comme toutes les sociétés secrètes, celle des « Forestiers » impose à ses membres le secret le plus absolu, et l’obéissance aveugle aux chefs. Des catholiques s’y sont laissé prendre, malheureusement. On fait entrer nos compatriotes dans cette société sous le prétexte de charité et de secours mutuel. C’est aussi le prétexte que fait valoir la franc-maçonnerie. Si l’on parle de sortir de la société des « Forestiers, » on est menacé de la ruine. Si, par exemple, on est ouvrier, on sera menacé de perdre la pratique d’un tel et d’un tel. Quel est le but définitif de cette société ? Nous l’ignorons. Voudrait-on, par hasard, entraver la colonisation de nos terres par des catholiques ? Quoi qu’il en soit, cette société est mauvaise, puisqu’elle est sécrète. Le bien ne fuit jamais la lumière du jour. Le mal seul cherche à s’entourer de ténèbres et de mystères. Et par le fait seul que cette société est secrète, il est défendu aux catholiques d’en faire partie. Cela devrait suffire à tous les enfants soumis de l’Église pour les empêcher d’y entrer.


LES FRANCS-MAÇONS ET LE SERVICE CIVIL


29 septembre 1881

Il est de notre devoiraujourd’hui de signaler au public un abus très grave qui existe dans le service civil, à Ottawa ; de dénoncer les machinations de la franc-maçonnerie. Cette société secrète règne en maîtresse dans la capitale fédérale ; il y a la loge du service civil où se décrètent l’avancement des employés et les augmentations d’appointements. C’est un fait connu que les employés canadiens-français ne peuvent arriver à une position importante qu’à force de travail et de talents ; tandis que les francs-maçons parviennent facilement aux meilleures positions, bien qu’ils