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MÉLANGES

part aux pourparlers et aux négociations qui ont eu lieu aux fins de savoir s’il n’y avait pas moyen de s’entendre.

M. David se trompe du tout au tout. J’ai bien en effet assisté à certains pourparlers relativement à la coalition, mais c’était comme représentant de la masse du parti libéral qui est opposée à la coalition, et non, comme le dit M. David, pour voir s’il n’y avait pas moyen de s’entendre.

Je suis aujourd’hui et j’ai toujours été, comme le sait fort bien M. David, opposé à tout projet de coalition.

J. R. Thibaudeau.
Montréal, 23 août 1881.

Que M. Thibaudeau ait toujours été hostile à la « coalition, » cela nous est parfaitement indifférent. Mais le fait important qui ressort de cette lettre, c’est qu’il y a eu des pourparlers, puisque M. Thibaudeau y a assisté.

Maintenant, le public sera curieux de connaître celui qui a pris l’initiative de ces pourparlers, ceux qui les ont conduits, ceux qui ont fait avorter le projet.

M. David ferait mieux de tout dire et de donner des preuves à l’appui de ses assertions.


8 septembre 1881


Il est toujours question de coalition dans la presse. L’Union de Saint-Hyacinthe, qui passe, à tort ou à raison, pour l’organe de M. Mercier, déclare, en réponse au Herald, que plusieurs chefs et hommes importants du parti libéral étaient favorables à la coalition. Commentant cette nouvelle révélation, l’Événement émet la théorie que les libéraux cherchaient la « coalition » à Québec en vue d’une « fusion » à Ottawa, et que le syndicat du Pacifique étai au fond de toute l’affaire. Le rédacteur de l’Événement semble croire que certains libéraux, entre autres M. J. R. Thibaudeau, auraient voulu que leur parti eût une part à la combinaison