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financière que le syndicat a fait accepter au ministère, et que s’ils ne veulent plus de la coalition, c’est uniquement parce que le parti conservateur n’est point disposé à partager. Nous ne savons pas si l’Événement a raison ou non. Tout ce que nous savons, c’est que plus on brasse cette affaire de coalition plus elle s’embrouille, signe infaillible qu’au fond du tonneau il y a quelque saleté. Nous croyons que cette discussion aura pour unique résultat de compromettre gravement plusieurs hommes des deux partis. Mais comme on dit en anglais : That’s not our funeral ; nous n’avons absolument rien à y voir.


27 octobre 1881


Les journaux discutent encore la question de coalition. La Minerve, qui avait gardé un mystérieux silence pendant que M. David faisait ses révélations dans la Tribune, déclare tout à coup, d’une manière autorisée, que M. Chapleau n’a jamais prié M. Mercier d’entrer dans un ministère de coalition et que, de son côté, le député de Saint-Hyacinthe n’a fait aucune démarche pour entrer dans le cabinet. Comme le fait remarquer le Nouvelliste, cette affirmation arrive bien tard. Pour notre part, nous nous avouons complètement mystifié par toutes ces assertions si positives et si contradictoires, et nous croyons que le public partage notre ébahissement. On dit que la vérité se cache au fonds d’un puits. Dans le cas actuel, le puits parait terriblement profond et affreusement noir.


THÉORIE ET PRATIQUE


25 août 1881


Il parait que le chemin de fer du nord sera vendu à des capitalistes français. Certains journaux ayant