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ÉDITH.

» Là, plus de tombe où les larmes fidèles
» Se mêlent aux plaintes des vents ;
» Mais des amis, mais des fleurs : non de celles
» Qui meurent aux pieds des vivants !

» Là, de ton front vont fuir toutes les ombres,
» Tous les soupirs de tes accens ;
» Mais nous, enfant ! nos jours seront bien sombres
» Loin de tes souris caressans.

» Oui, la cabane est sombre et solitaire
» Quand toi, sa lumière, tu fuis !
» Nos pas, du moins, sont marqués sur la terre
» Dans la route où tu nous conduis.

» Nous te joindrons au-delà des nuages ;
» Marche, notre guide éclatant ;
» Tu peux quitter le lac aux verts rivages,
» Un rivage meilleur t’attend. »

Et quand le chant cessa, sans bruit et sans effort,
Le sommeil à sa place avait laissé la mort !