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CHANT.

Pare de sa robe rosée
Le mont lointain.

J’aime les neiges radieuses
De nos climats,
Et les formes mystérieuses
Des blancs frimas ;
J’aime les mobiles nuages,
Les vagues, les vents, les orages,
Le bleu des mers ;
Toute chose enfin qu’on me nomme
Libre des misères de l’homme,
Dans l’univers.

J’aime une calme solitude
Pour m’apaiser ;
Puis encor j’aime, après l’étude,
Un doux causer ;
J’aime, fût-elle mensongère,
Une émotion passagère,
Mais non sans toi :
Sans toi mon cœur les goûte à peine,
Et seul, ton pouvoir les ramène
Autour de moi.