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LE CABINET DE ROBERT ESTIENNE.


Doctes, qui m’écoutez, illustre aréopage,
Qui d’un œil scrutateur suivrez cette humble page,
Avant de la juger, pardonnez à ma voix
D’oser vous ramener vers ces jours d’autrefois,
Où, sous François premier, de brillante mémoire,
L’Imprimerie a vu grandir sa jeune gloire.
Aux pères de cet art, qu’ailleurs nous surpassons,
Les fils pourraient encor demander des leçons :
Une bouche l’a dit, plus digne que la mienne ;
Et je vois aujourd’hui nos modernes Estienne
Ne pouvoir à leur gré se prosterner assez
Devant ces Imprimeurs qu’on n’a point effacés.

Laissez-vous donc guider non loin de cette école,
Où l’espoir du Barreau, sur les pas de Barthole,
D’une aride science abordant la hauteur,
Au dédale des lois cherche un fil conducteur.
Voyez cet humble toit se dessiner dans l’ombre ;
Pénétrez avec moi dans ce cabinet sombre