et je m’efforcerai de la faire partager à mes lecteurs. Je supposerai, si l’on me permet cette fantaisie, que la pièce ait été représentée sur une scène parisienne, et que je sois chargé de rendre compte de la première, comme si j’étais critique au Temps.
Théâtre de la Porte-Saint-Denis. Le Pi-Pa-Ki, drame en 42 tableaux, par Kao-Tong-Kia, septième Thsal-Tseu, arrangé pour la scène, d’après la traduction de M. Bazin.
Le Pi-Pa-Ki, représenté pour la première fois à Pékin il y a quatre cent quatre-vingts ans, n’obtint, du vivant de l’auteur, que des succès équivoques. Le fait n’est pas rare dans l’histoire des lettres. Beaucoup de pièces froidement accueillies aux débuts ont fini par obtenir la faveur du public. L’écrivain chinois avait du génie ; il put se consoler de l’ingratitude de ses contemporains et attendre le jugement de la postérité, qui ne