Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/190

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Les Chinois ont droit à toute la reconnaissance des critiques, si souvent embarrassés de démêler les intrigues des pièces, surtout à la Porte-Saint-Denis. Ils font précéder leurs œuvres dramatiques d’un prologue dans lequel ils ont l’obligeance d’exposer, dans un résumé clair et déjà intéressant, le sujet du drame ; de sorte que le critique n’a plus qu’à se procurer une copie du prologue ; sa besogne est faite. J’invite sincèrement les auteurs de troisième, quatrième et cinquième ordre à imiter cet exemple ; je pourrais citer des pièces qui ont attiré toutes nos sévérités et qui auraient peut-être été des chefs-d’œuvre si nous avions pu, mes confrères et moi, être éclairés d’avance sur les obscurités de l’intrigue. C’est une réforme de nos mœurs dramatiques que j’appelle de tous mes vœux : on va juger de son importance.

L’acteur principal de la pièce se présente devant la rampe, et s’exprime en ces termes :