Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/191

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« Messieurs (les Chinois ne disent jamais mesdames),

» Les comédiens de l’Empereur[1] vont avoir l’honneur de représenter devant vous le drame intitulé : Pi-Pa-Ki. Écoutez l’argument : Tchao est une jeune femme d’une beauté remarquable ; Tsaï-Yong, un bachelier accompli ; il y avait à peine deux mois qu’ils étaient unis par des nœuds légitimes, quand l’Empereur convoque les lettrés de toutes les provinces de l’empire, et annonce l’ouverture du concours. Tsaï-Yong, cédant aux instances de son père, part pour la capitale, obtient la palme académique, et se place tout d’un coup au premier rang des docteurs. Il contracte alors un nouveau mariage ; il épouse Nieou ; mais, élevé par ses succès au comble de la gloire, des grandeurs et de la fortune, il ne peut plus renoncer à la magistrature. Pendant ce temps, la famine exerce ses ravages dans son pays natal ;

  1. Par autorisation spéciale de la censure, et malgré les protestations de la Comédie-Française, ce terme a été conservé.