Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/217

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faisait tout à l’heure pour les amadouer sont évanouies.

Il n’a dans la pensée que beaux habits, brillants équipages, plaisirs et festins.

Les dieux se retirent, le songe fuit, et Kou-Jin, éveillé, ne peut en croire sa vision. Il va, en attendant qu’elle se réalise, achever son pan de muraille commencé.

Dans l’intervalle du premier au deuxième acte, la métamorphose s’est opérée. Nous voyons un appartement qui annonce l’opulence, et le personnage qui s’y trouve nous apprend qu’il se nommé Tchin, qu’il est le commis du maître de la maison ; que cet homme, jadis valet des maçons, se trouva tout à coup possesseur d’une grande fortune, on ne sait pas comment ; qu’il se désole de n’avoir pas d’enfant ; qu’il a chargé Tchin de lui en acheter un.

La scène change. Le marchand de vin ouvre sa boutique ; il fait confidence au public qu’il a chez lui cent tonneaux, dont quatre-vingt-dix contiennent quelque chose de plus semblable à du vinaigre