Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/223

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LE COMMIS.

Belle satisfaction ! Cet homme n’a pas d’autre moyen de retourner dans son pays.

KOU-JIN.

Puisqu’il ne veut pas remplir les conventions, rendez-lui son enfant, et qu’il me paye mille onces d’argent pour le dédit.


Cependant l’avare se laisse convaincre par les prières et les instances de l’honnête commis ; il accorde une once d’argent.

LE COMMIS.

C’est se moquer.

KOU-JIN.

Il ne faut pas estimer si peu un lingot d’argent sur lequel est empreint le mot pao (chose précieuse). Cette dépense ne te paraît rien ; elle m’arrache les entrailles. Mais je veux bien faire ce sacrifice pour me débarrasser de lui. C’est à prendre ou à laisser.


On devine ce que disent les parents, quand le commis leur vient faire cette proposition.

Non, on ne peut pas le deviner. C’est la femme qui s’écrie :

— Comment ! une once d’argent. On n’aurait pas pour cela un enfant de terre cuite !

La réflexion de l’avare, quand on lui rapporte cette réponse, est excellente :