Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/233

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ne doit pas pouvoir entraîner la ruine et la pauvreté, et il est impossible qu’un homme raisonnable se laisse envahir par des doctrines, à ce point d’être le tyran de ceux qu’il aime et dont il a, par devoir, la mission de protéger les intérêts.

Il m’a semblé que les chrétiens étaient sur ce chapitre infiniment supérieurs aux bouddhistes, en ce qu’ils savaient très intelligemment comprendre les doctrines sans les appliquer. Ils connaissent l’art d’ajuster les principes aux transformations sociales amenées par le progrès, et vivre heureux, satisfaits et convaincus, sans se soucier le moins du monde des préceptes. La lutte entre la bourse et la charité existe dans le cœur des hommes, indépendamment des religions, et il est bien peu de disciples que les préceptes aient rangés parmi les bienfaisants. C’est ce qui se voit aussi chez les bouddhistes.

Notre auteur a laissé aux conséquences la faculté de se produire logiquement, afin d’en montrer toute l’énormité. Ce sont des doctrines et non des passions qui dirigent l’action ; et, si l’on