Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/234

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s’en rapporte aux enseignements de l’expérience, on sait avec quelle violence brutale agissent les doctrines quand elles entrent dans la vie active. Il n’y a rien de plus dangereux ni de plus implacable que ceux qui se prétendent éclairés. On réagit contre des passions ; on peut les discuter ; les conséquences inattendues peuvent les effrayer à temps pour les réprimer ; mais les doctrines se satisfont elles-mêmes dans la contemplation des maux qu’elles ont créés, parce qu’ils ont été prévus.

C’est la moralité qui apparaît avec une grande force dans la comédie bouddhiste. Le seigneur Long, avant sa conversion, est un homme estimable, un modèle de père de famille ; il n’avait que faire des préceptes du bouddhisme pour devenir plus parfait. Mais il s’est pris d’une grande passion pour le dieu Fô, et, à partir de ce jour, il accomplit les choses les plus extravagantes du monde. Son cœur se dessèche, et il semble que les bonnes qualités de son cœur se perdent en même temps que ses richesses. Il réduit à la