Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/257

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encore aux froides conventions d’un solennel toujours ; il est de l’espèce des lutins : si vous l’apprivoisez trop vite, il s’étiole, il languit, — et ne meurt pas. Comme l’écureuil, il tourne, il tourne ; il est devenu une habitude, c’est-à-dire la pire des choses.

Pour atténuer ces déceptions, la maîtresse légitime telle que nos mœurs l’ont instituée joue le rôle des utilités. On comprend tout de suite, étant donné qu’une femme n’est pas parfaite par cela seul qu’elle est légitime, qu’un homme marié n’est plus ce désespéré dont on parle tant ; il lui reste encore la ressource de faire refleurir un nouvel amour, si le premier n’a pas été heureux, et naturellement il se présente des occasions qui décident immédiatement la tentation, puisqu’il est admis que succomber, c’est céder à une tentation, — un chef-d’œuvre, ce mot ! — et on donne à sa femme, sous prétexte de stérilité, une compagne qu’elle n’a jamais désirée. Tous les maris chinois ne sont cependant pas des pachas ; il en est beaucoup qui pratiquent le mariage de dévote