Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/278

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à l’état de femme savante. Nous avons la femme-poète, la femme-écrivain, absolument comme en Occident. La femme admet tous les genres. Vous croyez la maintenir entre certaines limites que vous jugez être nécessaires à l’accomplissement de son bonheur : elle vous échappe ; elle rêve à quelque chose qui n’est jamais ce qu’elle a.

Elle s’enthousiasme subitement pour les livres, les historiens, les philosophes, les poètes. Elle prend le pinceau et compose des vers, des comédies, des romans, comme un académicien.

Ces caprices ne plaisent pas aux familles, et je me garderais de dire mon avis personnel, si le terme de bas-bleu ne venait m’avertir que la femme savante n’est pas plus estimable en Occident qu’en Orient. J’ai déjà traité cette question, sans encourir le reproche d’avoir voulu être désagréable à la plus belle moitié du genre humain ; je n’ai donc pas à revenir sur le sujet. Il suffit que j’aie excusé nos auteurs d’avoir tenté de combattre ces tendances disproportionnées de l’imagination féminine. Molière, du reste, est