Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/312

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fait manœuvrer ses petits soldats de plomb, toujours les mêmes, toujours victorieux, et ils défilent en bon ordre devant le public qui bâille,

Tambours battants, musique en tête.


— Avez-vous lu l’article de X"* ?

— Oui, c’est drôle...

Pour tout ce monde, — c’est malheureusement le monde —, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. C’est la même chose, toujours, parce qu’on leur montre la même chose, toujours. C’est une impression qui n’échappe à personne. Pour s’amuser, quand on aime ce genre de plaisir, il faut s’entraîner, prendre une résolution virile et décréter qu’on va s’amuser. Alors on imagine tout. Dans Paris, c’est possible ; et on peut arriver à s’amuser, jusqu’au « c’est très drôle », exclusivement.

A la campagne, il est inutile de ne pas être trop inquiet. La nature n’est jamais la même ; elle est très amusante. Un léger nuage, un rien qui passe dans le ciel change subitement l’aspect