Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/93

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répétés, en tout lieu et en tout temps, il est éternellement jeune.

L’empereur, ayant réuni les tribunaux littéraires, leur parla en ces termes : « Les anciens faisaient peu de livres, mais ils les faisaient bons ; le but de tous leurs ouvrages était d’inspirer la vertu et l’amour du devoir, de faire connaître le mérite des grands hommes, et de donner des moyens pour faciliter l’observation des lois et des usages. Il s’en faut bien qu’il en soit de même aujourd’hui. Nos lettrés modernes écrivent beaucoup et sur des sujets qui ne peuvent être d’aucune utilité réelle. Les anciens écrivaient simplement, et leurs écrits étaient à la portée de tout le monde ; leur style était coulant ; leurs expressions claires ; ils disaient beaucoup de choses en peu de mots. Quoi de plus clair, par exemple, de plus précis et de plus instructif que le Tchou-che-piao de Tchou-Ko-Liang ? Dans cet ouvrage, qui n’est que de quelques feuilles, il expose son sujet avec tant de précision et de clarté, il le traite d’une manière si simple et en même temps si noble, il entre