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À bout portant

saire et termine en portant aux nues le candidat qui le paie : cet ami du peuple.

***

Pour un salaire plus élevé il en ferait tout autant pour le candidat adverse.

***

Jusqu’au jour du scrutin il jure que son candidat sera élu par une forte majorité.

***

Le lendemain, quel que soit le résultat, imperturbable il assure qu’il l’avait dit.

***

Si c’est une défaite, il murmure à l’oreille : C’est cet imbécile d’Untel qui a gâté la sauce.

***

Si c’est une victoire, il clame : Sans moi, vous savez… Mais au fond il s’en f… ; il sait que la parole est d’argent et se la fait payer en espèces sonnantes.