Page:Thoinan - Les Relieurs français, 1893.djvu/203

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Fr-11210, volume pour la reliure en parchemin duquel il reçut la somme de 3 livr. 6 sols, 6 deniers.)


AUGÉ (Jean), libraire et relieur, reçu maître le 29 juillet 1621.

— (Nicolas), fut apprentif, en 1660, de Claude Gueffier, relieur. Il n’était encore que compagnon en 1674 et nous le voyons cette année se joindre à d’autres compagnons pour adresser au Roy une pétition dans laquelle ils demandaient tous à être reçus maîtres. On invoquait pour les exclure de la maîtrise l’arrêt de 1667, portant défenses de recevoir « aucuns imprimeurs et libraires, jusqu’à ce qu’il en eust esté autrement ordonné. » Nous avons trouvé les nominations de plusieurs des cosignataires de Nicolas, mais la sienne nous a échappé. Cependant nous croyons que le relieur qui figure dans une liste de 1720 sous le nom de Nicolas Augé n’est autre que l’apprentif de Claude Gueffier.

— (Pierre), est nommé dans la liste des relieurs de 1712 et dans une autre liste de 1727.

Un Auger (sans prénom) exerçait en 1800.


AUROY (Amable), exerça la reliure et ne fut reçu libraire que le 6 septembre 1683 comme gendre de maître. Il avait épousé la fille de Maurice, libraire. Sa femme, Marguerite Auroy, ayant pour compère Jean de Montcornet, graveur, fut marraine de Marguerite, fille du célèbre graveur Pierre Picart qui appartenait à une famille de relieurs. Ce baptême eut lieu à Saint-Severin le 26 mai 1678.

Auroy quitta la reliure et opta naturellement pour la librairie ; sa veuve continua son commerce. (Voy. Bellay et Remy.)


AUVRAY. Dès le xvie siècle le nom d’Auvray se rencontre dans l’histoire de la librairie sans que nous ayons pu nous assurer que tous ceux qui le portèrent furent relieurs en même temps que libraires, ce qui arrivait le plus souvent. Le premier de ce nom qui, à notre connaissance, exerça certainement la reliure est :

— (Jacques), reçu maître le 15 mars 1657 ; viennent ensuite :

— (Pierre), dont la maîtrise est du 1er septembre 1661. À la suite d’une visite faite chez lui et chez plusieurs autres de ses confrères, Bernard et Jean Bernache, Luc-Antoine Boyet entre autres, on découvrit qu’ils reliaient des livres défendus ; ces livres furent saisis et une sentence du Prévôt de Paris en date du 21 février 1698 en ordonna la suppression et la mise au pilon. Les relieurs délinquants eurent à payer 3 livres d’amende avec injonction aux gardes de la communauté de convoquer une assemblée dans la huitaine pour y faire lecture de la dite sentence et l’enregistrer sur le registre de la communauté. Cette lecture devait être réitérée à chaque élection de nouveaux gardes. L’ordonnance fut de plus « leue et publiée à haute et intelligible voix, à son de trompe, et cry public en tous lieux ordinaires et accoustumez par les jurez trompettes, le 23 avril 1698, puis affichée le dit jour esdits lieux ». Pierre demeurait alors rue Saint-Jacques.

— (Thomas) ; exerçait en 1715 et 1727.

— (Pierre-Valéry), reçu dans