Page:Thoinan - Les Relieurs français, 1893.djvu/204

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la corporation le 19 décembre 1729, fut élu Garde le 23 mai 1749 et demeurait rue de Cluny. En septembre 1758, il expertisa, avec Franc. Laurent Lemonnier et Antoine Cosmant, les marchandises et outils d’Antoine-Michel Padeloup qui venait de mourir. Il demeura plus tard rue des Cordiers, et ne paya pas le droit de réunion.

L’Almanach de Paris de I785 cite un relieur du nom d’Auvray habitant la même rue.


AYMART (René), reçu maître relieur le 3 avril 1636.



B

BACAULT ou BACOT (Charles), reçu maître en 1714.

— (Jean-Charles), son nom se trouve parmi les relieurs qui figurent dans un arrêt du 21 mars 1751.

— (François-Pascal), reçu le 13 juillet 1735 ; il demeurait rue du Four et faisait partie de la confrérie de Saint-Hilaire. Il mourut après 1786.

— (Michel), reçu le 2 janvier 1739, demeurant rue Chartière.

— (Siméon), maître le 22 juin 1753 et élu Garde le 9 mai 1774. Membre de la Confrérie de Saint-Hilaire, il y figure encore en 1790. Il habitait rue d’Écosse. Sa fille Geneviève épousa André II Derome le 28 juillet 1777.

L’un des trois Bacot ci-dessus fut accusé en 1758 d’avoir touché 34 livres de la vente des Peaux dites Bénéfice et de n’en avoir pas fait la répartition comme il le devait.

— (Antoine), reçu le 6 mars 1769, demeura rue Chartière puis rue du Mont-Saint-Hilaire.

Ces trois derniers Bacot ne payèrent pas le droit de réunion.

Un nommé François-Louis Bacot remplaça Kilcher comme Porte-Verge de l’œuvre des Marguilliers de Saint-Hilaire, en 1786.

L’arrêt du 21 mars 1751, défendant aux relieurs de faire des apprentifs pendant six ans indique au nombre des signataires de la délibération prise par la corporation à ce sujet un relieur nommé V. Bacault ; il est possible qu’il s’agisse de François-Pascal ou de Michel Bacot dont l’initiale du prénom aura été changée par erreur.


BADIER (Florimond). Sans un espace de vingt-trois ans dans les dates, on serait porté à confondre cet artiste reçu maître en 1645, avec celui appelé le Gascon, dont le véritable nom est inconnu et qui jouissait déjà de quelque réputation eu 1622. Ce prénom de Florimond, celui d’un saint évêque vénéré en Gascogne el qui n’était guère en honneur que dans cette province, semble indiquer en effet son pays natal[1]. De plus, on prononçait le nom de famille à la gasconne, car tout le monde écrivait Badière, au lieu de Badier. Cette prononciation finit même par prévaloir à tel point que l’orthographe primitive en fut changée et que ses descendants, qui comme lui exercèrent la reliure jusque dans la seconde moitié du xviiie siècle, ne furent plus désignés que sous le nom de Badière.

Mais si, jusqu’à présent, le nom de Florimond Badier, loin de profiter

  1. Nous devons dire toutefois, que ce nom de Badier se rencontre dans d’autres provinces, notamment en Touraine où on le trouve assez souvent.