Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol12.djvu/281

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Voilà tout. Et pour cela il faut de l’ordre, de la discipline, disait-il en serrant son poing robuste. Et sans doute de la justice, ajoutait-il, parce que si le paysan a faim, s’il est nu, s’il n’a qu’un cheval il ne pourra travailler ni pour moi ni pour lui.

Et, probablement parce que Nicolas ne se permettait pas de penser qu’il faisait quelque chose pour les autres, pour la vertu, tout ce qu’il faisait était fructueux. Sa fortune augmentait rapidement. Les paysans voisins venaient lui demander de les acheter, et, longtemps après sa mort, le peuple conserva un souvenir pieux de sa direction : « C’était un maître… D’abord pour le paysan et après pour lui… Et il ne laissait pas s’amuser… En un mot c’était un maître ! »