Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/400

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Tel est ce passage si clair donné comme enseignement à tous les hommes. Seulement parce que l’auteur a employé le mot ἐϰϰλησία — réunion, qui a reçu par la suite une tout autre signification, — ce passage est interprété dans le sens inverse, il est donné comme la confirmation d’un pouvoir imaginaire quelconque, transmis à la hiérarchie, de pardonner les péchés.

Mais supposons que, contrairement au texte, ces paroles soient adressées par Christ, non à tous les hommes, mais exclusivement à ses disciples : supposons qu’il leur ait donné le pouvoir de remettre les péchés, comment faire dériver de là le sacrement de la Pénitence, qui rend innocent celui qui le reçoit ? De nouveau le même procédé : le sacrement institué après Christ, et dont, à son époque, personne n’avait l’idée, est attribué à Christ. Vient ensuite l’exposition des règles de ce sacrement.

§ 223. — Qui peut administrer le sacrement de la Pénitence et qui peut s’en approcher. — Les prêtres seuls peuvent administrer ce sacrement.

§ 224. — Ce qu’on exige de ceux qui s’approchent du sacrement de la Pénitence. — Celui qui s’approche du sacrement de la Pénitence doit satisfaire aux conditions suivantes : 1o Contrition des péchés. On décrit même quelle doit être cette contrition :

Quant aux caractères de la contrition des péchés, il faut faire en sorte qu’elle ne provienne pas uniquement de la crainte des châtiments, ni de l’idée géné-