Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/401

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rale des suites funestes du péché dans ce monde et dans l’autre, mais qu’elle ait surtout sa source dans l’amour de Dieu, dont nous avons enfreint la volonté, dans la conscience intime d’avoir offensé en péchant notre Père et Bienfaiteur suprême, de nous être montrés ingrats à ses yeux et rendus indignes de Lui (p. 513).

2o L’intention de ne plus pécher ; 3o la foi ; 4o la confession orale des péchés.

Et alors le prêtre dit :

« Que notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ, par la grâce et les largesses de sa miséricorde, vous pardonne, mon enfant, tous vos péchés ; et moi, prêtre indigne, par sa puissance, qui m’a été donnée, je vous pardonne et vous absous de tous vos péchés, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen ! » (p. 519).

Alors, l’homme est purifié.

Il est donc fort utile et même nécessaire que nos péchés nous soient remis par la prière du prêtre avant le moment de notre mort (p. 520).

Mais on ne dit pas ce qui arrive quand cette contrition n’existe pas, quand il n’y a pas d’intention ferme de ne pas pécher. Et nous savons pourtant qu’une telle intention et une telle foi n’existent jamais. De sorte que dans la description de ce sacrement par l’Église, qui met toute son essence dans le pouvoir imaginaire du pardon des péchés par la hiérarchie, ce sacrement paraît un jouet,