Est-ce possible ?
Mais… (Elle lui chuchote dans l’oreille.)
Oh ! en voilà un péché ! Mais si les parents du fiancé l’apprennent ?
Comment l’apprendraient-ils ? Ils sont tous ivres. Et puis, ce qu’ils cherchent surtout, c’est la dot ; ce n’est pas peu de chose qu’on donne à cette fille, ma petite mère : deux pelisses, six robes, un châle français, je ne sais plus combien de pièces de toile et de l’argent et, à ce qu’on dit, deux billets de cent…
Dans de pareilles conditions, il n’y a pas grand plaisir à toucher l’argent. Quelle honte, commère ! Chut ! C’est le père du fiancé ! (Elles se taisent et rentrent dans le vestibule.)
Scène II
Je suis cuit ! Quelle chaleur ! Il faut que je me rafraîchisse un peu ! (Il respire fortement.) Dieu sait ce qu’il y a ! Mais il y a quelque chose qui ne me va pas. Nous verrons ce que dira la vieille.