Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol9.djvu/331

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Boris. Il rougit, leva les yeux vers elle et lui dit :

— Vous connaissez mes sentiments pour vous !

Il ne fallait plus rien ajouter.

Le visage de Julie brillait de contentement, mais elle força Boris à lui dire tout ce qu’on dit en pareil cas : à lui dire qu’il l’aimait et n’avait jamais aimé personne plus qu’elle. Elle savait que pour les domaines de Penza et de Nijni-Novgorod elle pouvait exiger cela et elle reçut ce qu’elle exigeait.

Les fiancés, sans parler davantage des arbres qui les couvraient de ténèbres et de mélancolie, formaient des plans sur leur future installation à Pétersbourg, faisaient des visites et préparaient tout pour le brillant mariage.