Page:Tolstoï - Ce qu’il faut faire.djvu/42

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V


Peut-être s’amuse-t-on joyeusement aux bals. Mais comment en est-il ainsi ? Quand nous voyons dans la société et parmi nous qu’un homme se trouve qui n’a pas mangé et qui a froid, nous avons honte d’être joyeux, et nous ne pouvons l’être tant qu’il n’est point rassasié et réchauffé ; sans compter qu’on imagine difficilement des gens capables de s’amuser d’un plaisir qui fait souffrir les autres. La joie nous répugne et nous déroute des enfants méchants qui serrent la queue d’un chien avec une pince et que cela fait rire.

Quel aveuglement est donc le nôtre, de