Page:Tolstoï - Katia.djvu/152

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Tatiana Semenovna ne paraissait pas jusqu’au dîner, prenant son thé seule, et ce n’était que par ambassadeurs qu’elle nous faisait souhaiter le bonjour. Aussi, avais-je peine à ne pas rire aux éclats quand la femme de chambre venait, les mains croisées l’une sur l’autre et d’un ton mesuré, nous exposer que Tatiana Semenovna lui avait ordonné de s’informer comment nous avions dormi ou comment nous avions trouvé la pâtisserie. Jusqu’au dîner nous restions rarement ensemble. Je jouais, je lisais seule ; il écrivait où il sortait de nouveaux mais pour le dîner, à quatre heures, nous descendions au salon ; maman sortait de sa chambre, et apparaissaient alors les pauvres gentillâtres, les pèlerins, dont il y avait toujours deux ou trois qui logeaient à la maison. Régulièrement, chaque jour, mon mari, sui-