Page:Tolstoï - Katia.djvu/73

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pirait le bonheur ; ce n’était plus alors, non, ce n’était plus un vieil oncle, me prodiguant caresses et enseignements ; j’avais devant mes yeux un homme à mon propre niveau, m’aimant et me craignant ; un homme que moi-même je craignais et que j’aimais. Nous ne nous disions rien, nous bornant à nous regarder l’un l’autre. Mais soudain il fronça le sourcil ; sourire et flammes dans les yeux s’effacèrent ensemble, et il reprit avec moi son attitude froide et paternelle, comme si nous eussions fait quelque chose de mal, qu’il fût rentré en lui-même et qu’il m’eût conseillé d’en faire autant.

— Descendez de là, vous vous ferez mal, dit-il. Et arrangez vos cheveux ; voyez un peu à quoi vous ressemblez !

Pourquoi dissimule-t-il ainsi ? Pourquoi