Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/102

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celles qui en engendrent d’autres plus compliquées, et non pas commencer par ces dernières, qui ne sont que la conséquence des premières.

Il y a des passions compliquées, comme celles des falbalas, du jeu, des plaisirs, du bavardage, de la curiosité, et il y en a d’autres fondamentales : la gloutonnerie, l’oisiveté, la luxure.

Dans la lutte contre les passions, il ne faut pas commencer par la fin, c’est-à-dire contre les passions compliquées ; il faut commencer par celles qui sont la source des autres, et encore dans une gradation définie par la nature même de ces passions et par la tradition de la sagesse.

L’homme gourmand est incapable de lutter contre la paresse, et celui qui est oisif et gourmand à la fois n’aura jamais la force de lutter contre la passion de la femme. C’est pourquoi, d’après toutes les doctrines, la ten-