Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/267

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lorsque j’entends devant moi tinter deux cloches, et je sais que je serai sauvé si j’arrive jusque-là. Les cloches tintent de plus en plus distinctement, mais le petit vieux m’atteint, et de toute sa masse s’abat sur mon visage, de sorte que les cloches s’entendent à peine. Je saisis de nouveau sa main pour la baiser ; mais le petit vieux n’est plus le petit vieux, c’est le noyé… Et il crie : « Ignachka, arrête, voilà les meules d’Akhmedka, me semble-t-il ; va donc voir ! » Cela devient trop effrayant : non, il vaut mieux que je me réveille…

J’ouvre les yeux. Le vent a rejeté sur mon visage un pan du manteau d’Aliochka. Mon genou est découvert. Nous glissons sur la terre, sans neige à cet endroit, et la tierce de la sonnette résonne clairement dans l’air, mariée à la quinte tremblée.

Je cherche du regard les meules ; mais au