Page:Topffer - Nouveaux voyages en zigzag Grande Chartreuse, 1854.djvu/134

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avoir de la compagnie, reprend-il, car vous ne savez pas, vous autres, que dans ce creux il passe plus de gens la nuit que le jour. Ah çà ! bonsoir, et conservez-vous. »

Plus loin, c’est une bonne grosse dame qui descend aussi précipitamment que le lui permettent son âge et son embonpoint. Elle nous aborde, et de ce ton familièrement affectueux et poli qui est propre aux gens de ces vallées : « Pardon, messieurs, si je vous arrête… Ne savez-vous point de remède pour l’érysipèle ? » Nous nous regardons les uns les autres, fort embarrassés de trouver un remède pour l’érysipèle. « C’est pour notre petite, continue-t-elle, qui est tant, tant malade ! Je lui ai monté hier du