Page:Topffer - Nouveaux voyages en zigzag Grande Chartreuse, 1854.djvu/138

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penchant d’une arête ou sur le bord d’un abîme, n’offrent d’autre solution que celle de s’y jeter la tête la première si l’on ne préfère rebrousser sur ses deux pieds.

Au-dessus du bois Magnin la pente diminue de rapidité, et l’on s’élève sans trop de peine le long de pâturages nus qui, à gauche, s’appuient contre des sommités stériles, et, à droite, penchent vers une gorge profonde. Des vaches paissent en cet endroit, et un taureau aussi, qui se met à regarder curieusement le manteau rouge de madame Töpffer. On fait disparaître l’écarlate, tout en tâchant de se faire perdre de vue bien vite. Mais le moyen, là où il n’y a pas un arbre, pas un quartier de roc, et à peine quelque tertres très-malaisés à mettre derrière soi ? En vérité, si l’on s’en tire, c’est uniquement parce que ce seigneur taureau se trouve être un bon enfant.