Page:Topffer - Nouveaux voyages en zigzag Grande Chartreuse, 1854.djvu/200

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nement. Plus de pâturages, mais des plateaux sauvages et désolés, des roches déchirées, bientôt des glaces d’avalanche lassées dans les couloirs et salies de blocs et de débris. Du sommet, le regard plonge tout à coup sur le revers italien du mont Saint-Bernard. À gauche, et à une heure environ au-dessous de soi, la gorge du Couvent ; à droite, tout au fond, les premières pelouses de Saint-Remy ; partout, à l’horizon, un amphithéâtre d’imposantes sommités. Non-seulement ce passage est riche en beautés alpestres, mais il offre plus qu’aucun autre ce double avantage d’être extrêmement élevé et parfaitement facile.

Pendant que nous gravissons les zigzags, on signale sur la lisière des dernières hauteurs, et se détachant sur le ciel, sept ou huit personnes qui se sont arrêtées pour nous considérer. Nous les saluons de nos hurras. Au lieu d’y répondre, ces personnes se contentent de se remettre en